mardi 28 octobre 2008

Elections U.S. : La Fayette aurait voté Obama - La Fayette would have voted Obama











ELECTIONS U.S. : LA FAYETTE AURAIT VOTE OBAMA
LA FAYETTE WOULD HAVE VOTED OBAMA

La Fayette, le grand défenseur de la liberté qui a tant oeuvré pour l'émancipation des noirs et l'abolition de l'esclavage aurait sûrement voté Obama.

A mon avis, ce serait justice qu'un noir accède enfin à la Présidence des Etats-Unis, après les tentatives de ses prédécesseurs Shirley Chisholm (première femme à l'investiture démocrate en 1972) et le révérend Jessie Jackson en 1984 et 1988. La communauté noire a beaucoup souffert dans ce grand pays, on l'a bien vu encore avec l'ouragan Katrina en août 2005.

Barack Obama a toutes les qualités requises pour réussir (dixit Colin Powell, pourtant ancien ministre de George Bush) et le changement qu'il incarne personnifie l'évolution du peuple américain. Il y a, de nos jours, autant d'immigrants qu'à la fin du XIXème siècle. La population noire souvent oubliée voire abandonnée subit un chômage deux fois plus important que la population nationale.

Le sénateur de l'Illinois est le plus cosmopolite des candidats de l'histoire des Etats-Unis. Il est né à Hawaï, d'un père kényan et il passe son enfance en Indonésie. Son style est bien différent de ses deux prédecesseurs, sa rhétorique ne fait pas du tout penser aux baptistes et son anglais est neutre sans "expressions noires". Il dépasse la "rainbow coalition" (en opposition à Jessie Jackson) et les clivages sociaux, en adoptant une stratégie du centre.

On sait qu'avec lui sécurité sociale, retraites seront réformées, que des réductions d'impôts et un soutien financier seront consentis aux victimes des "sub primes", que les 146 000 soldats en guerre rentreront au pays. Son plan de relance de l'économie est à lire.

"Change we can believe in" (le changement auquel nous pouvons croire) n'est pas seulement un slogan, c'est un cri d'appel, car les américains attendent et ont besoin de changement. L'interventionisme à l'étranger et la politique intérieure très conservatrice de George Bush leur ont sapé le moral (non à l'avortement, à l'"affirmative action" (discrimination positive), au mariage gay, désengagement de l'état en matière d'éducation publique, soutien appuyé à la peine de mort, réductions d'impôts pour les riches). Et avec un déficit de 490 milliards de dollars pour 2009, le changement s'impose! Rappelons que lorsque George Bush avait succédé à Bill Clinton le budget était excédentaire (236 milliards de dollars en 2000).

La Fayette, j'en suis certain, aurait voté Obama. Que de chemin parcouru depuis la Guerre d'Indépendance. Bien sûr, pour voter, il aurait fallu que La Fayette fût américain. Il a été fait "Citoyen d'Honneur des Etats-Unis" le 6 août 2002 seulement et ce titre purement honorifique ne donne ni le droit de vote ni un passeport américain.
and on this blog: May 2008 : "La Fayette and abolishment of slavery".
et sur ce blog voir l'article de mai 2008 : "La Fayette et l'abolition de l'esclavage".
J'invite les auditeurs de "Demoiselle fm" à me retrouver sur la radio du Pays Rochefortais . Arnaud Develdre m'a fait l'amitié de m'interviewer pour le journal et je le remercie chaleureusement ainsi que "Demoiselle fm".
LA FAYETTE WOULD HAVE VOTED OBAMA
The Marquis de La Fayette, Hero of the Two Worlds, true proponent of Liberty who did so much for Abolishment of Slavery certainly would have voted Obama. America needs change and the Senator of Illinois typifies change. He also has the qualities required. In my opinion, it would be justice a black man be at last elected President of the United States. The black community suffered a lot in this country and Barack Obama's political platform and personality are excellent in many ways. I wish him all the best!
and on this blog : May 2008 : "La Fayette and Abolishment of Slavery".

mardi 21 octobre 2008

La Maison Blanche comme si vous y étiez

La Maison Blanche : le portique nord (en style néo-Palladien).


Chambre d'Abraham Lincoln.



Jardin de Jacqueline Kennedy en automne (à l'arrière plan la rotonde en hémicycle de la façade sud inspirée du château de Rastignac en Dordogne).


Le Salon Bleu (mobilier Empire français).

Le "Cross Hall" (mobilier Empire américain).


Le Salon Jaune (mobilier Louis XVI).

LA MAISON BLANCHE COMME SI VOUS Y ETIEZ
Contrairement à la légende, la Maison Blanche ne doit pas son nom à la "White Plantation House" où George Washington rencontra sa femme Martha. Le premier président des Etats-Unis n'y habita d'ailleurs jamais puisqu'il décéda un an avant son achèvement. Il en a cependant choisi l'emplacement avec l'architecte français Pierre Charles Lenfant, son compagnon d'armes lors de la Guerre d'Indépendance.
La résidence officielle fut conçue par James Hoban et transformée plusieurs fois. Washington l'avait jugée un peu petite, et Hoban ajouta un hall de réception inspiré de Mount Vernon, la demeure privée de Washington dont le tableau figure ici en bonne place.
Les travaux se déroulèrent de 1792 à 1800. On employa des esclaves et des immigrés notamment italiens. On choisit le style néo-Palladien alors très en vogue (appelé Georgian Style dans les pays anglo-saxons). Et simplement on peignit en blanc les murs dont on pensait que la pierre était légèrement sombre. Le nom vient de là, ce n'est cependant que sous Roosevelt que l'appellation officielle fut adoptée en 1901.
L'architecte Latrobe agrandit la Maison Blanche. La façade sud (1829) avec le portique en hémicycle est directement inspirée du château de Rastignac en Dordogne, dont Jefferson avait vu les plans alors qu'il était ambassadeur en France. (Voir articles, liens ci-dessous ou sur la carte ci-contre, et sur ce blog : "Une invitation à la Maison Blanche et à lire").
Les pièces furent entièrement rénovées sous Truman et la charpente remplacée. Et c'est à Jacqueline Kennedy que l'on doit le décor actuel de mobilier précieux de Lannuier et Bellangé (tous deux ébénistes français) qui avait été oublié dans les sous-sols. Dans le Bureau Oval, au rez-de-chaussée on peut admirer le "Resolute Desk", bureau du Président, confectionné dans le bois du navire pris aux Anglais, le HMS Resolute. Cette pièce est redécorée à chaque fois qu'un nouveau président est élu.
La Maison Blanche reçoit 4500 visiteurs par jour et vous ne pourrez voir que 15 pièces sur les 132 et la visite ne durera que 20 minutes.

http://quazen.com/Arts/Art-History/The-White-House-a-Highly-Coveted-Mansion.293003

lundi 13 octobre 2008

Surgères : Joyau Roman en Aunis









SURGERES : JOYAU ROMAN EN AUNIS
De la puissante et austère forteresse du XIIème siècle, démantelée sur ordre de Louis XI, il reste l'enceinte féodale de 600 mètres de circonférence, une vingtaine de tours, et un châtelet d'entrée. Du château fort médièval subsiste un donjon et une partie du logis seigneurial remanié au XVIIIème. Dans cette enceinte on peut aussi admirer un remarquable et méconnu portail Renaissance.
L'église Notre-Dame, quant à elle, est intacte. Ce chef d'oeuvre de l'Art Roman du XIème siècle s'impose par l'exceptionnelle ampleur de sa façade de 23 m de long. Elle est constituée de lignes horizontales marquées par deux corniches qui se prolongent jusque sur les contreforts composés de faisceaux de colonnes (dosserets) très impressionnants. La répétition de portails aveugles, avec tympans délimités par une moulure décorative accentue ces lignes horizontales d'autant plus que la façade est peu structurée verticalement, la plupart des travées du rez-de-chaussée n'ayant pas leur correspondant à l'étage. Les modillons et les métopes sont très ciselés: zodiaque détaillé, atlantes, acrobates, musiciens, montreurs d'ours, lions, griffons, basilics, singes, éléphants, sirènes. La luxuriance du décor se retrouve sur les voussures (dents de scie, rondins, besants et pointes de diamant). Les moulures, entremêlées aux rinceaux, soutiennent une grosse liane et ne comptent pas moins de 116 petits personnages.
Le clocher octogonal surprend aussi par ses hautes baies très étroites encadrées de fines colonnes qui donnent à l'ensemble l'apparence d'orgues colossales. A l'intérieur, trois nefs, séparées par de remarquables piliers rectangulaires aux angles abattus alignent les quatre travées, qui depuis les XV et XVIème siècles remplacent les six travées romanes correspondant aux fenêtres latérales. Ces rangées d'arcades en tiers-point, simplement chanfreinées, portent directement la charpente.
Une élégante coupole sur trompes recouvre la croisée du transept dont les bras ont été remaniés au XVème. Les absidioles romanes, dont on voit la base, ont laissé place à des chapelles rectangulaires gothiques. Le choeur, surélevé, contraste par sa richesse avec la sobriété extérieure de l'abside. Ses baies à colonnes s'ouvrent dans une ample arcature dont les tailloirs des châpiteaux se prolongent en une frise profondèment fouillée. Sous l'appui des fenêtres court un bandeau orné de feuilles d'acanthe. A l'extérieur, le sobre volume de l'abside s'achève par une riche corniche présentant un répertoire animalier plein de fantaisie. Dans la crypte où quatre gros arcs doubleaux surbaissés reposent sur un pilier central, on peut voir des peintures du XVIème siècle.
Et comment ne pas évoquer les vers de Ronsard, dont Hélène de Surgères, fille d'honneur de Catherine de Médicis, fut l'égérie:
"Vivez, si m'en croyez, n'attendez à demain:
Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie".
Des photos rares sur: /Photo gallery on: