lundi 29 décembre 2008

Henry Scott Tuke : l'amitié sublimée

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HENRY SCOTT TUKE : L'AMITIE SUBLIMEE
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Vous avez été très nombreux à me témoigner votre amitié en cette fin d'année et je vous en remercie chaleureusement. Beaucoup d'entre vous m'ont demandé de reparler du grand peintre Henry Scott Tuke (voir juillet 2008 de ce blog) dont les deux passions furent les garçons et la mer. Je dédie cet article à tous les garçons du monde et leur envoie mes voeux sincères de bonheur, de paix et de prospérité.

Deux importantes expositions se sont tenues en juillet 2008, en Grande Bretagne à Truro (au Royal Corwall Museum), à Falmouth (à la Falmouth Art Gallery) en Cornouaille, la région où Henry Scott Tuke (1858-1929) exerça son art et aussi durant ses voyages. La Fine Art Society de Londres lui a consacré, quant à elle, une exposition du 21 juillet au 28 août 2008. Afin de célébrer le 150ème anniversaire de la naissance du peintre à l’œuvre homoérotique, la ville de Truro a donc présenté au « Royal Cornwall Museum » une rétrospective de ses œuvres soit 130 en tout, comprenant des tableaux, des aquarelles, des dessins. Le « Peintre des jeunes hommes» (The painter of youth) comme on a coutume de l’appeler, a exclusivement peint des garçons se baignant, pêchant, plongeant, ou se prélassant sur les plages, sous un ciel d’un bleu méditerranéen, pourtant en Cornouaille. Il résidait au « Pennance Cottage » de Swannpool à Falmouth où il décéda en 1929. Il y avait un bateau-atelier loin des regards indiscrets. Ses tableaux exaltant les amitiés viriles et la camaraderie subliment la beauté masculine en une vision idéalisée pleine de fraîcheur, d’innocence et de naturelle spontanéité, sans jamais être empuntée. Ses tableaux sont un véritable bain de jouvence qui élèvent les énergies et donnent une image particulièrement positive, respectueuse et harmonieuse de l'homosexualité.
L’exposition de Truro « Catching the Light : the art and life of Henry Scott Tuke » rend un vibrant hommage à celui qui fut écarté par la société Victorienne et Edwardienne de son temps. Il fut néanmoins membre de l’Académie Royale. Cet impressionniste de génie est désormais considéré comme un « géant » de la peinture britannique.
Le chanteur, Sir Elton John, qui a beaucoup d’admiration pour Henry Scott Tuke, a prêté onze tableaux de sa considérable collection personnelle pour l’exposition.

Je serai toujours heureux d'avoir vos commentaires.

Je vous invite également à regarder mes articles illustrés sur le nu masculin en peinture (Renoir, Caillebotte, Bazille, Singer Sargent, Puvis de Chavannes, Scott Tuke...) en cliquant sur la carte à droite. Vous retrouverez également Henry Scott Tuke grâce aux liens ci-dessous. Merci.

Bonne et heureuse année 2009 à tous. Happy New Year to all of you !
I dedicate this article to all the boys of the world. Thank you for visiting my other articles on the Painter of Youth, Henry Scott Tuke : DIRECT LINKS with complete gallery:

jeudi 25 décembre 2008

Simca Présidence : c'est royal !

Simca Présidence à restaurer.


Simca Présidence 1959


Coffre de la Simca Présidence - Roue de secours façon Lincoln Continental























Simca Présidence de Mme de Gaulle et rarissime Présidence blanche
Présidence de Simca do Brasil - 1966 : la vitre arrière et les feux ainsi que les baguettes latérales ont été modifiés.

SIMCA PRESIDENCE : C'EST ROYAL !
In English with photos: http://www.quazen.com/Recreation/Autos/Fascinating-French-Classic-Cars-Prestigious-Simca-Presidence.741143
and also:
Présentée en 1957 au Salon de l'Auto avec la Chambord qui remplace la Régence, précédent modèle de haut de gamme, la Simca Présidence frappe aussitôt par son très haut niveau de finition (à la main pour la peinture et la sellerie) et sa roue de secours façon Lincoln Continental, rabattable pour accéder au vaste coffre. Les deux sorties d'échappement sont également très caractéristiques, dissimulées dans les butoirs de pare-chocs. L'intérieur est disponible en deux versions : "Classique" avec séparation chauffeur, des banquettes Pullman et un habillage de drap ou velours quadrillé et même téléphone, et "Grand Tourisme" avec deux sièges séparés à l'avant sans séparation chauffeur. Le tableau de bord est gainé de cuir noir et les instruments de bord et le volant imitent l'écaille. Il n'en sortira que 7 par semaine des chaînes de fabrication. Le moteur est le même que sur les Chambord et Beaulieu, V8 à soupapes latérales de 2,3 l 84 cv à 4800t/mn, pas très puissant, mais très agréable et robuste. Les chauffeurs de maître appréciaient son grand confort et son plaisir de conduite. La voiture destinée à une clientèle très haut de gamme était uniquement disponible en noir. Une dizaine de voitures blanches sera livrée à des chefs d'Etats africains. Certains ecclésiatiques auront droit à quelques modèles à toit blanc ou entièrement gris métallisé. Ces modèles de très grande classe disparurent en 1961 comme la Chambord, mais continuèrent d'être fabriqués au Brésil avec des modifications très réussies au niveau esthétique et moteur (nous en reparlerons). Le dernier modèle présenté ci-dessus est une Présidence brésilienne de 1966, le moteur est le Super Tufao réalésé à 67,30 mm et course longue de 88,026 mm de 2,505 l, puissance 112 cv avec deux carburateurs Zenith 32 NDIX. Il offre un bar à l'arrière avec carafe de whisky et trois verres en cristal. Ces berlines au charme incomparable sont recherchées de nos jours et témoignent d'un certain art de vivre à la française et d'une tradition de bon goût. Elles se négocient de 3000 à 13000 euros selon l'état bien évidemment. Quelques rares privilégiés roulèrent en Présidence : elle coûtait en 1958 : 1 624 858 Anciens Francs, avec séparation chauffeur : 1 694 850 AF. Les ministères et administrations en usèrent largement. Certains ministères et des ambassades demandèrent une Présidence à toit ouvrant en toile. L'Atelier des prototypes de Sartrouville en réalisa plusieurs.

Pour l'Elysée, des décapotables furent réalisés à partir de la Simca Présidence, nous y reviendrons prochainement ainsi que sur certains modèles très exclusifs. A suivre donc...et merci de votre visite. Je salue mes amis brésiliens qui me font l'amitié de me lire et me faire part de leurs commentaires.
D'autres détails et photos, lien directs :
Restauration du RushMatic sur une Simca Présidence :

Essai d'une Simca Beaulieu, à la livrée d'une Chambord :

jeudi 18 décembre 2008

Patrimoine : la vigileance s'impose en 2009



























Théâtre de la Coupe d'Or et Bâtiments du Quai aux Vivres.

PATRIMOINE : LA VIGILEANCE S'IMPOSE EN 2009

Théâtre de la Coupe d'Or, Quai aux Vivres, Ancien Hôpital de la Marine... : espérons qu'ils ne subiront pas le même sort que la Maison Pigeon en juillet dernier.

On nous assure que le patrimoine est une priorité. Le théâtre de la Coupe d'Or qui est un des rares à l'italienne et où a travaillé Berinzago est fermé depuis plus d'un an. Les travaux attendent. Pour le Quai aux Vivres, véritable roman fleuve à épisodes tout aussi malchanceux les uns que les autres, on ne compte plus les péripéties et les entrepreneurs dont aucun n'est rochefortais ! La Maison de Pierre Loti espère toujours ses travaux pourtant urgents. L'Eglise Saint-Louis également doit patienter, la voûte est pitoyable. Même le chantier du nouvel hôpital à Béligon fait face à de nouvelles démissions. Gare aux crédits d'achèvement de travaux ! On ne sait presque rien non plus sur l'après Hôpital Saint-Charles, ni sur la salle multiplex en remplacement du Cinéma Apollo. On ne parle pas des trottoirs et des chaussées, de l'éclairage et des enseignes agressives : cela tout le monde avait remarqué ! tout comme le Stade Rouge, véritable "no man's land" au coeur de la ville. Au point où on en est avec les espaces verts dégarnis mais crottés régulièrement. Décidèment, le consensus est bien difficile à Rochefort. Mais que cela ne vous empêche pas de vous promener dans cette belle ville "d'art et histoire" et de continuer de me faire part de vos commentaires.

Vous l'avez tous vu les tags du Boulevard Pouzet (côté Rond-Point de l'Avion) gagne de plus en plus de terrain. La mairie, en ses conseils de quartiers, avait pourtant juré ses grands dieux qu'ils étaient réversibles ! en affirmant qu'ils avaient été réalisés par des jeunes en insertion.

Alors, je voudrais rappeler ce que fit en 1997 Mme Rabelle : elle avait créé un chantier de réinsertion, au vrai sens du terme, qui a permis la reconstruction et la belle mise en valeur du rempart nord-est. Ce "chantier jeunes" dura 2 ans (1997-99) et connut un grand succès. Au moment des élections municipales de 2001, les travaux étaient achevés à 80 % et curieusement l'équipe, toujours en place aujourd'hui, n'avait pas voulu poursuivre l'opération. (Source : Monsieur Jean-Louis Frot "Rochefort, 30 ans de passion" une référence incontournable). Aujourd'hui on offre aux tags une entrée de ville. Le social et le patrimoine peuvent faire bon ménage, il suffit d'intéresser les gens et leur redonner leur fierté.
Prochainement, nous reparlerons peinture à la demande de gentils correspondants, nous reparlerons de patrimoine insolite et symbolique, nous retournerons aux Etats-Unis et.. surprise. Ce Cher Marquis de LaFayette guidera nos pas et nous poursuivrons notre route... pour d'autres voyages et d'autres articles d'humeur !
Merry Xmas et Joyeux Noël.

lundi 1 décembre 2008

Le Corbusier et le Nombre d'Or



















Le Modulor et la Cîté Frugès à Pessac.

LE CORBUSIER ET LE NOMBRE D'OR

Il y a quelques mois, et dans la totale indifférence de nos édiles pourtant en majorité enseignants, Rochefort détruisait la Maison Pigeon, directement inspirée de Le Corbusier (voir mon article ici de juillet 2008). Le Musée Hèbre de Saint-Clément consacre à l'architecte d'origine suisse, une exposition jusqu'au 4 janvier prochain. Ce n'est pas banal !

Charles-Edouard Jeanneret-Gris, de son pseudo Le Corbusier (1887-1965) est le principal représentant du Mouvement Moderne. Il est l'inventeur de l'unité d'habitation dans les années 20. Ayant consacré sa vie aux recherches sur l'habitat collectif, l'architecture influencerait les comportements humains selon Le Corbusier. Partant de ce principe, il crée le Modulor en 1943, inspiré par son maître Auguste Perret. Ce système de mesures harmoniques d'intérieurs d'immeubles est basé sur les mensurations et proportions d'un homme d'1m83 bras croisés, 2m26 bras levés. Cette gamme de dimensions harmoniques à l'échelle humaine est applicable universellement à l'architecture. C'est aussi une grille de proportions liée à la Suite de Fibonacci, suite d'entiers dans laquelle chaque terme est égal à la somme des deux précédents :
Ex. : 1-1-2-3-5-8-13-21-34-55-89..."86, 113, 183, 226" sont des mesures qui caractérisent l'occupation de l'espace par un homme-type debout (voir illustration) de 183 cm. 226 cm = extrêmité des doigts du bras levé, 183 cm = sommet de la tête, 113 cm = nombril, 86 cm = appui de la main. Le rapport de deux termes consécutifs de la Suite de Fibonacci tend vers le Nombre d'Or. Ces valeurs sont utilisées pour mettre en oeuvre un milieu de vie dans lequel on se sent bien. Le Corbusier prend en compte d'abord l'homme "cet animal qui doit pouvoir s'ébrouer tout à son aise dans l'espace de sa maison". Son credo sera : "La nature est mathématique, les chefs d'oeuvre de l'art sont en consonnance avec la nature. Ils expriment les lois de la nature et il s'en servent".

Le Modulor sera protégé par un brevet, puis tombe dans le domaine public en 1947 à l'initiative de Le Corbusier. Deux livres ont été publiés en 1948, "Le Modulor" et "Le Modulor 2". Répandu dans le monde entier et adopté avec enthousiasme par la nouvelle vague d'architectes. Il fait la paix entre le "pied-pouce" et le système métrique, en introduisant le système décimal pour les calculs. Le Corbusier appliqua ces mesures dans 5 de ses Cîtés Radieuses : Marseille (1947-51), Rezé (1953-55), Briey (1957-59), Firminy (1965-67) et Berlin (1956-58).

De la Maison Pigeon de Rochefort, il reste un terrain vague qui ne fait décidèment pas honneur à la Ville (ce n'est hélas pas la seule chose et nous y reviendrons), ma collection de photos, mes articles en Français et en Anglais (voir liens directs ci-dessous) et...un fragment de la lumineuse mosaïque que j'ai ramassé sur la chaussée.

SUR LE CORBUSIER: Liens directs vers mes autres articles: