jeudi 18 avril 2013

In Saintonge Where The Churches Are Too Beautiful

 
Abbaye aux Dames de Saintes

 
Basilique Saint-Eutrope à Saintes
 
 
Crypte de Sainte-Eutrope, Saintes.

 
                            
The churches of Saintonge have magnificent portals with the arches divided into three or four voussoirs and covered in innumerable motifs; acanthus leaves, palms, roses, scrolls, cables inspired by Gallo-Roman tradition, embroidery or weaving. The central portal is often flanked by two false bays suggesting the entrance to side-aisles, and the façade has several storeys of decoration, separated by a cornice. The Benedictine Abbaye-aux-Dames in Saintes is the most elegant example of the Romanesque Style in this magnificent city. The Basilica of Saint-Eutrope has a moving crypt housing the tomb of Eutrope, the great Saint of Saintonge.
"I am in a hopeless country", declared Prosper Mérimée in the 19th century. "The churches are too beautiful; they are all of the same plan, all over the same era. One might even say they were all built by the same architect". Saint-Amant-de-Boixe, Puypérous, Bassac, Chadenac, Ruffec... The churches display their classical heritage and have retained enthusiasm for columns and façades of exquisite proportions, with Hispano-Moorish influence, brought back by the Crusaders. This can be can seen in the infinite variations of ornamentation. Sadly, it has been wrecked by.....Read more here:   http://france.knoji.com/in-saintonge-where-the-churches-are-too-beautiful/
Prosper Mérimée, à qui l'on doit la restauration de nombre d'édifices médièvaux avec Viollet-le-Duc disait des églises de Saintonge qu'elles étaient trop belles, il ajoutait même qu'elles semblaient avoir été constuites par le même architecte tant leur plan est semblable tout au long de la même période. Bien sûr, il plaisantait et je vous invite à découvrir leur variété en suivant le lien ci-dessus.

mercredi 10 avril 2013

Civis Romanus Sum



                           Assiette décorative du XIXème siècle avec Washington, LaFayette, Jefferson et  Napoléon I qui fit libérer LaFayette des geôles autrichiennes.

 
LaFayette Monument à Washington

A partir d'octobre 1791, après avoir démissionné de son poste de commandant de la garde nationale, LaFayette se retirait dans son Mount Vernon à lui, au coeur de l'Auvergne, Chavaniac. Le connaissant comme on le connaît, épris de liberté et de justice, il ne devait pas rester longtemps tel un Cincinnatus Auvergnat : la guerre avec l'Autriche allait raviver de glorieux souvenirs de bataille et LaFayette allait prendre le commandement d'une troisième armée forte de 50 000 soldats.
Malheureusement, la débandade était au rendez-vous, même si à 35 ans le Marquis avait encore une juvénilité et une ardeur incroyables. Le Trône de France s'écroula rapidement et quittant Maubeuge en juin, LaFayette rallia Paris pour tenter de sauver la monarchie. La cause était perdue, on connaît le mot de Marie-Antoinette : "Je vois bien que M. de LaFayette veut nous sauver, mais qui nous sauvera de  M. de LaFayette ?"
Mis à l'index comme tous les généraux de l'époque, il fut accusé le 10 août et pour échapper à l'horrible guillotine, il se vit contrait d'émigrer. Avec 21 compagnons d'infortune, sur la route de l'exil, il signe un grandiose mais utopique manifeste dans lequel ils se déclarent ni ennemis ni émigrés, ne voulant nullement se lier aux puissances en conflit avec la France. Un aristocrate rêvant d'une monarchie constitutionnelle et cherchant un territoire neutre, semblait aux Autrichiens aussi dangereux qu'un bataillon de Jacobins. LaFayette fut donc arrêté et emprisonné dès le 20 août, en Prusse puis en Autriche. Il allait demeurer cinq ans dans les geôles autrichiennes.
"Je suis citoyen Américain, officier Américain, écrivait LaFayette le 26 août à Short, ministre des Etats-Unis à La Haye, je ne suis plus au service de la France. En me réclamant, vous êtes dans votre droit et je ne doute pas de votre arrivée immédiate".
Ce cri de désespoir, ce Civis Romanus Sum (Je suis citoyen Romain), beau comme l'antique, ne fonctionnera pas et pendant cinq longues années un doute malheureux va planer entre lui et ses amis Américains. Mais la jeune Nation Américaine n'était pas reconnue des Autrichiens et que pouvait faire l'Amérique contre les vieilles monarchies Européennes ? Et puis LaFayette avait été pris comme Français et non comme Américain. Considéré comme responsable du sort du Roi de France, il allait servir d'otage et sa captivité va devenir de plus en plus cruelle.
Aujourd'hui, où dans un climat un peu malsain, on demande aux élus de déclarer publiquement leurs biens, à la Révolution on était suspect juste pour avoir du linge plus blanc que les autres,  n'oublions pas que nous sommes tous des citoyens et pensons à l'honneur de ceux qui ont fait la grandeur de notre cher Pays et ont combattu pour sa liberté !