lundi 14 avril 2008

Les Beatles à Rochefort



LES BEATLES A ROCHEFORT

La Ville de Rochefort a invité François Jouffa pour une conférence sur les Beatles ce 25 avril à 20 heures 30 au Palais des Congrès.

Les "quatre garçons dans le vent" qui ont dépoussiéré l'Angleterre et lui ont tant rapporté, ont donné le goût à bien des jeunes gens (dont je fus) d'apprendre l'Anglais. Beaucoup de mes amis, traducteurs comme moi, m'ont fait la même confidence.

Leurs rythmes entraînants et les paroles de leurs chansons sont restées dans de nombreuses têtes. S'ils ne plaisaient pas à tout le monde (drogue et argent facile), ils ne laissaient pas indifférent. Chacun s'accorde à dire qu'ils puisaient leur inspiration dans tout ce qui leur tombait sous la main. Certaines paroles sont encore d'une navrante réalité: Lady Madonna: "Wonder how you manage to make ends meet" (Je me demande comment tu arrives à joindre les deux bouts"), d'autres plus troublantes décrivent des états sous l'emprise de drogues (les Beatles ne l'ont d'ailleurs jamais démenti): Lucy in the Sky with Diamonds (Lucy dans le ciel avec des diamants): le LSD est à peine voilé et les paroles pour le moins déroutantes. John Lennon affirmait pourtant qu'il s'était inspiré d'un dessin de son fils Julian.

De leur enfance à Liverpool, de la précarité, la misère (toujours d'actualité hélas) ils ont su décrire les angoissantes ambiances: Eleanor Rigby (d'une tristesse inouïe): "Ah! look at all the lonely people" (Regardes tous ces gens seuls), l'album Sergeant Pepper's Lonely Hearts Club Band et plus tard Hey Jude en disent assez long sur la détresse, le manque de solidarité et la recherche de fraternité. Car enfin: "All you need is Love" (On a tous besoin d'amour) et songez que cette chanson commence par la Marseillaise! (de là à dire que les Beatles étaient francs-maçons comme Rouget de Lisle...). On trouve aussi l'univers décalé de Lewis Caroll dans l'étrange "I am the walrus" (Je suis le morse). Lennon aurait dit lui-même: " voyons ce que ces c... seront capables de trouver là-dedans".

A l'époque, notre belle langue française "ne valait pas tripette" et la beatlemania envahissait les ondes, on trouvait même leur effigie... sur des serpières. Plus sérieusement, Yves Coppens raconte dans ses livres que Lucy sera le nom donné à l'australopithèque dont le squelette fut découvert en Ethiopie en 1974 car les membres de l'expédition écoutaient alors la radio en cherchant un nom pour la vénérable ancêtre.

A propos, d'où vient ce nom de Beatles? d'un jeu de mot: beetle signifiant (notamment) scarabée, et to beat, battre la mesure. En un mot les scarabées avaient du rythme et...de l'imagination.

Aucun commentaire: