Ci dessus: Simca Marly 1958 - 2ème version
Simca Marly 1ère version sur base Versailles
In English: http://www.quazen.com/Recreation/Autos/Fascinating-French-Classic-Cars-Simca-Marly.542125
Simca Marly 1ère version sur base Versailles
In English: http://www.quazen.com/Recreation/Autos/Fascinating-French-Classic-Cars-Simca-Marly.542125
Après la Chambord et la Présidence, nous reprenons la route au volant du très luxueux break Marly, le premier du genre en France.
Conçu outre-Atlantique par Ford, un plan daté du 5 novembre 1954 dévoile un prototype de la Marly sur base de la nouvelle Vedette Versailles. A l'arrière, le coffre dispose de deux strapontins perpendiculaires à la route. En soulevant le plancher à la finition impeccable, on découvre une roue de secours qui, une fois relevée, offre un espace pour les jambes des deux passagers. Ce prototype du salon 1954, très proche du modèle de série (à l'exception de l'élégant tissu à rayures) ne sera jamais produit sous le nom de Ford et ne sera livré à la clientèle qu'au Printemps 1956.
Sa finition est inspirée de la Versailles, son train arrière est renforcé et ses accessoires bien spécifiques et si pratiques firent de cette version un modèle exceptionnel dans la production française de l'époque. Très novateur, il peut transporter 6 personnes et se transformer rapidement pour offrir un volume de chargement de 1,766 m3 ou une charge utile de 500 kg. On le rapproche des "station wagons" américains et il est le seul à pouvoir revendiquer une telle élégance face aux Renault Domaine, Peugeot 403 ou Citroën DS. Le panneau arrière très sobre et la ligne de toit sont particulièrement réussis. Son aspect cossu lui permet même de participer à des concours d'élégance. Les deux tons de la carrosserie sont magnifiques et se distinguent des voitures unicolores du temps. Notons qu'il fallait faire la demande expresse pour avoir un break d'une seule teinte, tant Simca était certain, et à juste titre, que les harmonies de couleurs plaîraient. La partie avant ne diffère pas de la berline, l'arrière fin et distingué, s'intègre parfaitement à l'ensemble. La superbe galerie de toit chromée accentue l'impression d'équilibre et d'harmonie. Tout dans ce break est fait pour le confort, on est loin des utilitaires alors en vogue et si recherchés. Le plancher est traité luxueusement, les sièges avant sont réglables et une multitude de détails font mieux comprendre le prix demandé de 1 150 000 AF. La Marly s'adresse plutôt aux gentlemen-farmers.
Les premières Vedette, uniquement des berlines sont livrées en novembre 1954 avec l'écusson Ford, la fusion Simca-Ford ne sera effective qu'au 1er décembre de la même année. Le génial et dynamique patron de Simca Henri Théodore Pigozzi saura magnifier toute la gamme Vedette, moderne extérieurement mais au moteur vieillissant le V8 à soupapes latérales, culasses plates (en alliage léger), le villebrequin à seulement 3 paliers et son bloc en fonte chemisable, sa boîte à 3 rapports dont la 1ère n'est pas encore synchronisée.
En 1958, le nouveau break Marly, de la seconde génération, subit les transformations de mécanique et de carrosserie de la Chambord. Ce sera un modèle d'élégance et de raffinement. La moteur gagne 3 CV par augmentation du taux de compression. Les roues passent à 15', ce qui permet d'améliorer les freins, et la suspension est nouvelle. Le pare-brise est panoramique, un des premiers en France. On trouve une décoration latérale (flamme) reprenant la teinte du toit qui vient souligner les feux arrière très réussis, agrémenté d'un motif en inox portant le nom de Marly. Les enjoliveurs, eux, sont ceux de la Beaulieu. On conservera l'arrière de l'ancienne version, vu la faible demande pour ce modèle très en avance sur son époque. La voiture est stable et silencieuse.
Le styliste Rapi a réalisé un modèle d'homogénéité dans le style italo-américain avec un niveau de finition encore inédit en France. Le traitement intérieur est à l'unisson. Simca avait réussi à offrir des voitures dont le standing de présentation, de recherche dans le luxe et le confort étaient véritablement équivalents à ceux des voitures de haut de gamme vendues le double il y a seulement quelques années. En 1958, la production Simca Vedette est remontée à 28 142 exemplaires grâce au nouveau lifting. C'est l'euphorie chez Simca. La Marly coûte alors
1 268 900 AF.
Simca do Brazil produisit le très beau break Jangada, une Marly légérement restylée et vraiment luxueuse.
Je dédie cet article à mon ami Jérémy, qui fait un site superbe sur les Simca Vedette dont vous trouverez l'adresse en haut à droite (lien permanent).
D'autres articles sur le sujet : Other articles on the subject in English:
et voir sur ce blog : "Simca Présidence, c'est royal" (25 déc.08)- "Simca Chambord : le goût de l'Amérique" (12 nov.08).
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