mardi 13 novembre 2012

EGLISE SAINT-LOUIS DE ROCHEFORT: L'OUTRAGE


Derrière cette majestueuse façade néo-classique, se cache un sanctuaire mutilé, blessé, outragé, à l'horrible dallage de ciment. Et comme l'inscription du linteau nous invite à entrer : "Pavete ad Sanctuarium Meum" (Soyez saisi d'effroi à l'approche de mon sanctuaire). Entrez, entrez, voyez comme j'agonise!
Alors la stupeur vous prendra comme moi. Le délabrement d'un décor jadis somptueux fait pitié. Ceci dans la plus grande indifférence de nos édiles. Les photos qui suivent en portent témoignage. Attention au choc!
Toujours pas rénovée, notre magnifique Eglise Saint-Louis interpelle, encore et toujours! Les peintures murales achèvent de tomber en lambeaux et la voûte attend désespérèment une aide qui ne vient toujours pas. Dans la pénombre, je m'approche à pas feutrés, du Tombeau de Monsieur Bégon. Stupeur! Notre gloire Rochefortaise n'a pas de chance non plus. Sans jamais le moindre bégonia pour fleurir sa sépulture, on se dit que l'humain est bien ingrat! surtout lorsqu'il dispose d'un Conservatoire du Bégonia en sa ville.
Bégon n'est hélas pas le seul à être sorti du panthéon rochefortais par la volonté d'une municipalité fâchée avec l'Histoire de sa Ville.
On nous annonce des dépenses somptuaires, des projets pharaoniques, on ne compte plus les effets de manche: grandioses salles de cinéma multiplex, ancien Hôpital Saint-Charles transformé en mini Zénith. On a même fait à l'Hermione une fête grandiose cet été et les bâteaux-porte ont coûté une vraie fortune.
Cetta ambiance, très fin de règne, est pitoyable. On se pose des questions partout en ville. On attend des réponses, sur notre église, sur le Quai aux Vivres qui se meurt également. Ca ne peut plus durer!
Que l'on soit croyant ou pas, un sanctuaire demeure un sanctuaire par delà les siècles et le temps. Honte à ceux qui n'en prennent pas soin car c'est ainsi que l'âme d'une cîté meurt.
Entrez! Entrez! Voyez comme je me meurs!

Voûtes des bas-côtés droit. Jugez plutôt!

Voûte de la nef. Rafistolée vaguement puis délaissée.

Chapelle du Sacré Coeur. Voûtes crevées. Une véritable pitié.

Bas-côtés gauche. Délabrement et abandon.

Saint-Luc et son pilier  en lambeaux.
 

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